Callisto
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 Un si doux reflet.. (pv Edward)

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AuteurMessage
Shaiya
Dernière Héritière de la Lune
Shaiya


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Un si doux reflet.. (pv Edward) Empty
MessageSujet: Un si doux reflet.. (pv Edward)   Un si doux reflet.. (pv Edward) Icon_minitimeMar 17 Juil - 0:14

Il me manque... Je suis sûr qu'il est là, quelque part, à me regarder courir comme une dingue. Il doit se sentir bien impuissant maintenant, en sachant qu'il ne peut plus rien faire pour m'arrêter. Lui, il est quelque part, et moi je suis là, à souffrir, presque à me tuer à la course. J'imagine qu'il ne demanderait pas mieux que de revenir et m'arrêter, mais il ne peut pas.. Je suis désespérée. La clé à tout ceci est juste devant mes yeux, je le sais. Mais je suis trop aveugle pour la voir... pour l'instant. C'est lui que je veux voir. Je veux plonger dans les mêmes ténèbres qui l'ont englouti et plonger dans ses bras pour l'éternité.

"Regarde au delà des larmes et de la pluie, mon amour, et tu verras une étoile dans le ciel sombre. Cela sera moi. Je brillerais aussi fort que je le peux pour toi, ma chérie. Je brillerais jusqu'à ce que tu viennes à moi et ensemble, nous illuminerons l'Univers."

J'ai ça en tête depuis quelques temps maintenant, paroles d'une chanson qu'il ne cessait de me chantonner à l'oreille. Viens avec moi mon amour, je sais que tu le peux... Il te suffit juste de te laisser aller... Te laisser aller et courir. " Cette partie de la chanson, il ne me l'a jamais chantée. Parce qu'il savait trop bien que je le prendrais au mot...

Il pleut, mais je ne ressent pas l'eau froide tomber en milliers de gouttes sur mon corps échauffé. Je ne ressent pas le froid glacial trouvant son chemin jusqu'au plus profond de mon âme. Je ne ressents pas l'eau infiltrant mes vêtements, ni même la sensation de douleur dans mes poumons. Je cours... Je cours loin de tout ce que j'ai pu laisser derrière moi. Une vie paisible, avec des parents que j'ai aimé du plus profond de mon coeur. Je n'avais jamais aimé quiconque à ce point.. Puis il est arrivé...

Mais cette vie là n'est plus. Elle est morte en même temps que lui... Je pensais que quand je me réveillerais, il sera là, vivant, à mes côtés... C'était ainsi que ça devait se passer.. Et non pas avec l'un des partenaires condamné à retrouver son âme soeur quelque part dans le monde... C'est injuste.

Alors je cours. Encore et toujours. Je cours aussi rapidement que possible. Je suis épuisée, mais je ne m'arrêterais pas. Je ne peux pas m'arrêter, il faut que je m'échappe. Je cours, je pleure, passant devant des gens que je ne connais pas, et que je ne reverrais jamais, des personnes aussi seule que moi en ce moment. Je cours le long de passages que nous aimions tant parcourir ensemble. Je sors du village maintenant, je me dirige vers les bois, vers cette froideur horrible qui a envahi mon coeur, juste à côté de la douleur insupportable qui me hante depuis un mois. Cette douleur que j'ai toujours craint de ressentir, la raison même pour laquelle je tâchais toujours d'éviter ces situations où j'étais heureuse.

Je culpabilisais autrefois, mais la souffrance que je ressens aujourd'hui est telle qu'elle est châtiment en elle-même. Elle est insupportable, me déchire de l'intérieur. Une fois que vous êtes frappé, n'essayez pas d'en réchapper, ça ne vous loupera pas. Des pieds à la tête, en passant cruellement par le coeur, ça vous aura en entier, vous laissant vide et sans alternatives. C'est cette souffrance qui me fait courir. Courir comme un animal enragé. Cette douleur est sèche et insidieuse, suffocante et oppressante. Comme l'air que vous respirez lorsqu'il y a un incendie. Cela rends vos lèvres séchées et abîmées, et votre gorge est comme si la seule chose que vous puissiez respirer n'est que fumée.

Je cours, et la pluie a fait de moi une jeune fille trempée maintenant, même si elle n'a pas pu éteindre ce feu qui brûlait en moi. Non pas que je ne l'aurais pas voulu. Je ne peux pas m'en débarasser, alors je continue. Mes cheveux, longue pluie d'or qui coule dans mon dos, claque maintenant librement sur mon visage...

J'arrive bientôt aux bois, et la route n'est plus si loin que ça actuellement, me menant l'océan noir des arbres. Il n'y a pas d'étoiles ce soir, la seule lumière qui m'empêche de chuter est la diffuse lumière que projette les lanternes du village sur les alentours. Je ne peux pas m'arrêter, et encore moins ralentir. Au lieu de cela, j'accélère, comme une démente, une véritable machine telle que je le suis devenue ces dernières semaines. Avant de me souvenir que ces "dernières semaines" sont à des millénaires de moi à présent. Au bout d'un moment, je ne peux retenir un cri d'agonie, pénible hurlement démontrant toute le désespoir et la tristesse que j'avais jusqu'alors réussi à très bien dissimuler. Cela incarne le sentiment de frustration, commençant par la rage et s'achevant par un bref murmure de chagrin; j'essaie d'aspirer suffisamment d'air pour remplir à nouveau mes poumons brûlants. Mes jambes me font souffrir le martyr, mais cela ne m'arrête pas. Je continue comme si le Démon lui même me coursait.

J'ai mal et je suis si fatiguée que je suis sûre qu'il peut le voir de là où il est. Autour de moi, les branches des arbres semblent vouloir m'agripper, me ralentir, m'emmener. Mais je ne les laisserais pas faire. Je sais qu'il doit s'inquiéter pour moi...

La vérité, c'est que je ne suis que là, à courir après le Temps qui passe. Et au plus je m'approche de lui, au plus il semble m'échapper.

La panique fait son nid en moi, alors que j'atteins finalement le stade où je cours aveuglément, sautant par dessus les obstacles traînant sur le sol. Je cours tellement vite que je doute que je touche réellement le sol à chaque pas. Ma vue se trouble un instant, et par l'espace d'une clairière, je m'aperçois que les étoiles ont enfin perlé leurs gouttes d'argent dans l'encre de la nuit noire. Je sais que j'ai bientôt atteint mon but. Malgré cette course mortelle et les vertiges dûs au manque d'oxygène qui s'emparent de moi, j'arrive à tenir encore et toujours sur mes deux pieds, et je continue, sans même m'inquiéter du fait que cela pourrait me tuer.

Quand on atteint cet état d'esprit, ce n'est vraiment que la seule chose à faire. Partir. Si vous ne le faites pas, ils reviendront. Les souvenirs douloureux, les cauchemars, ... Ils ne partiront que si je pars. Et si je pars, je pourrais finalement être en mesure de dormir. Quand vous voyez la lumière des voisins s'éteindre alors que vous restez là, dans le silence, à lire, il arrive que vous rêviez d'être ces voisins, de fermer vos yeux et de vous reposer et de rêver. Je ne peux pas rêver, alors je cours.

Je cours le long de feuilles d'or en pensant que jamais il ne pourrait y avoir de personnes comme toi. Et je me mets à pleurer en réalisant ce que j'ai perdu si peu de temps après l'avoir trouvé.. Je suis bientôt à la fin maintenant, je peux voir un léger espace dans l'horizon d'arbres, me signalant que j'ai finalement atteint mon but. Je pourrais presque te voir alors que je ralentit enfin un petit peu. Je ne peux toujours pas m'arrêter, mais au moins l'air arrive un petit peu plus facilement dans mes poumons enflammés.

Je regagne un sentier au travers de la forêt, menant à l'endroit que tu préférais. Tu avais dit que c'est le plus bel endroit que tu avais jamais vu. Le calme, le bruit des vagues qui viennent mourir sur la rive, le souffle lacustre mêlé à celui de la nuit... Je ralentit finalement, et sans le moindre souffle coupé, mais avec des poumons brûlants, je m'agenouille au bord de l'eau..

La pluie cesse enfin, le jour se meurt, laissant bientôt son protecteur mourir par delà l'horizon, projetant des ombres rouges et violacées par delà les cieux. Je regarde là où je sais que la Lune apparaîtra... Je le sens. Puis je regarde à nouveau ce lac qui m'a tant donné... et qui m'a tout repris, unique vestige de ma vie avec Orion.

Mon esprit vagabonde un instant, mais j'aperçois bien vite un reflet solitaire brillant à la surface du lac. La lune semble s'approcher de moi et se métamorphose en un visage que je ne connais que trop bien, et qui m'avait manqué pendant une éternité... Orion... Il me sourit, étrangement, je ne reconnais pas ce sourire.

C'est alors que le reflet se précise... et je me retrouve nez à nez avec la réflection de...



hrp: je te rassure mes posts suivants ne seront pas aussi longs Razz je dois juste poser le contexte, exprimer un sentiment. Et c'est pas possible en deux lignes Razz

Bon courage ^^
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